74Leman Mer 1 Juin - 10:03
Je crois comprendre ce que tu veux dire et je pense que Polo a assez bien résumer ma pensée.
il y a selon moi 3 aspects qui se conjuguent :
- la condition physique : cf les arguments de Polo. Une condition physique "basique" permet d'affronter pas mal de choses. Il suffit de ne pas être trop sédentaire pour déjà avoir du potentiel. Au delà, la pratique régulière de n'importe quel sport améliorera d'autant ses possibilité, son endurance, sa force.... à choisir en fonction de ses goûts et de ses possibilités.
- les compétences : là, pas de mystère les connaissances théoriques doivent être mise à l'épreuve du terrain. Rien ne remplacera l'expérience acquise. L'expérience est telle qu'elle ne se transmet pas, à chacun de se construire la sienne.
S'exercer, s'amuser, se mettre en situation..... bref : ne pas vivre par procuration!
Des stages en tout genre existent pour ceux qui ne savent pas par où commencer : survie, formation 1er secours, bushcraft, SD... tous reposent sur le double principe d'acquisition de connaissance et de mise en pratique.
- l'aspect psychologique : c'est sans doute le plus difficile à appréhender.
Je reste persuadé que le plus simple pour tout à chacun reste de ne pas être passif au quotidien. Prendre des décisions, les assumer, se faire un point d'honneur à rester autonome sont les clés en la matière.
Ensuite, on peut aussi s'habituer aux éléments tout bêtes que le confort de la vie moderne et citadine tendent à nous faire oublier : le froid, le chaud, la pluie, l'effort.
ex : travailler dehors l'hiver par -15° rend relative la notion de froid;
marcher sous la pluie sans s'abriter rend relative la notion de froid assi;
utiliser sa voiture l'été sans la clim rend relative la notion de chaleur...
... ainsi en habitant son corps on habitue surtout son esprit.
Certes on peut aller beaucoup plus loin dans la préparation psychologique et physique mais ce sont là des idées tout bêtes applicables au quotidien par n'importe qui pour se préparer sans même s'en rendre compte.
Car le choc psychologique en cas de "crise" se matérialise par la brutalité et la soudaineté avec laquelle se produit un évènement (parfois assez anodin) par rapport au confort auquel on est habitué.
Pour illustrer mon propos : j'ai rencontré il y a deux ans un groupe de personnes réellement désemparé après avoir été simplement détrempé suite à un violent orage de montagne. En discutant avec eux, j'ai été surpris d'apprendre que c'était la première fois de leur vie (ils avaient entre 35 et 40 ans) qu'ils subissaient le pluie! (Une femme du groupe en pleurait même.. ) C'est sur que si on part de là, y a du boulot à faire!