J'ai fait une 20 aine de photos... toutes sont en 1600x1200 et ne "rentrent" pas sur le forum. Elles sont disponibles sur mon blog( [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ). Ci dessous, voici le texte de la review.
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Après les chaussures, le pantalon « outdoor » est la pièce de votre équipement qui subira le plus l’usure par abrasion, les tractions sur les coutures et les risques de déchirement.
Pour répondre à ces contraintes de solidité, on est bien souvent obligé de sacrifier le confort. Le pantalon Haglöfs « Rugged Mountain » prétend réconcilier la chèvre et le chou.
C’est ce qu’on va voir…
Caracs
Existe en modèle homme et femme
Disponible en deux coloris : charbon/noir et olive/noir
Poids : 760g
Tissus : Climatic et Flexable
Garanti sans perturbateurs endocriniens
2 poches jean, 2 poches latérales zippées, 1 poche arrière zippée
2 aérations zippées
Fermetures éclair YKK
Sangle de serrage aux chevilles
Crochet d’amarrage à la chaussure
Respirant, coupe vent et renforts étanches
Prix : environ 150€
Confort
Deux types de tissus (4 en réalité) constituent ce pantalon. En vert olive, il s’agit du « Climatic » et les parties noires (sauf chevilles) répondent au nom de « Flexable ».
Au toucher, le « Climatic » procure la sensation du coton bien que ce soit du 100% polyamide : c’est doux et non abrasif. Moi qui ai tendance à souffrir d’irritations à l’entrejambe avec les pantalons en synthétique pendant les randonnées (à pied et à vélo), j’ai été agréablement surpris par cette texture.
Les zones en « Flexable », contrairement à ce qu’on pourrait croire, ne sont pas des renforts en « Cordura ». Ce sont des pièces de tissus « stretch » et imperméables. Autrement dit, le pantalon ne tire pas lorsque vous levez la jambe (pour enjamber une barrière) ou que vous vous agenouillez. D’ailleurs la ceinture est elle aussi partiellement élastique. De plus, l’intérêt de ces zones étanches se révèle lorsque vous êtes contraints de vous agenouiller ou vous assoir sur un terrain humide: le paint ball et la chasse à l’approche vous imposent des positions de tir en tailleur sans vous laisser le loisir de pouvoir choisir l’endroit où vous allez vous installer… J’ai pu apprécier le luxe de garder mes fesses au sec, malgré la rosée matinale.
Le moins que l’on puisse dire est que nous avons eu un été pluvieux. Les occasions de finir saucé par une averse n’ont donc pas manqué. Le temps de séchage de ce pantalon est un peu long pour du synthétique mais reste quand même beaucoup plus court qu’un équivalent en coton. D’ailleurs, même mouillé, le pantalon ne colle pas à la peau, un peu à la manière du « coolmax » (pour ceux qui connaissent les buff). Et surtout, surtout, il présente l’avantage d’être intégralement coupe vent. Autrement dit, l’effet de froid du à l’humidité ne sera pas décuplé par le vent. Je pense donc que ce pantalon est utilisable en automne - hiver, si besoin est avec des guêtres et des collants thermiques.
Etanche, coupe vent… des mots qui vont généralement de pair avec condensation et transpiration… Et bien pas cette fois. Le tissu « climatic » est non seulement respirant mais si vous avez besoin d’un sérieux coup de rafraîchissement, chaque jambe est dotée d’une aération zippable qui vous permettra d’évacuer la chaleur et l’humidité en excès.
Un seul point négatif, le poids : 760g, trop lourd selon certains.
Résistance
Avant toute chose, pour vous donner un ordre d’idée, un treillis Puma neuf, je le déchire, le troue et le défonce en une après midi… Donc je peux vous assurer que pendant ces 3 derniers mois ce pantalon a été mis à rude épreuve.
La résistance à l’abrasion est certainement le point fort du « Rugged Mountain ». On peut avaler des centaines de kilomètres en pédalant ou en marchant, on peut se jeter sur le sol pour faire des glissades ou encore se déplacer à genoux… Aucun signe d’usure lié aux frottements : aucun !
Par contre, concernant les accrocs, si le tissu « climatic » encaisse bien les ronces, il n’en va pas de même pour les zones en « flexable » : les épines font filer le tissu (voir photo), ce qui crée des points de faiblesse et peut à force creuser de véritables trous. On évitera soigneusement d’aller à la cueillette des mûres avec un tel pantalon.
Les coutures ont l’air particulièrement solide. Elles sont par ailleurs systématiquement doublées, voir triplées selon les endroits, comme par exemple aux abords des fermetures éclair. A ce propos, les fermetures éclair sont de marque « YKK » ce qui vous garantit un minimum de résistance. A ce niveau encore, aucun défaut à déplorer : les coutures restent en place et aucun fil ne pendouille en dehors de ses trous.
Concernant les lavages, il est précisé de ne surtout pas employer d’assouplissant. En respectant cette contrainte, au bout de 10 lavages, la couleur n’est toujours pas passée.
Un dernier point : comme ce pantalon est synthétique, il résiste probablement très mal au feu. Je dis probablement car je vous avoue ne pas avoir vérifié la résistance au feu de ce pantalon. Faites simplement attention, y compris lors du maniement du firesteel car les étincelles pourraient faire des dommages s’apparentant à des « trous de boulette » (on peut identifier les fumeurs de shit grâce à ce genre de brulures sur leurs vêtements).
Praticité
Résistant et confortable, c’est une chose, mais est ce que ce pantalon est « pratique » ?
On pensera en priorité aux poches latérales. Le fait qu’elles soient munies de « zips » et non pas de ces affreux scratchs, les rendent plutôt silencieuses. Ceci est toujours intéressant pour accéder à votre appareil photo compact en cas de rencontre animalière par exemple. On appréciera en outre leur inclinaison de 30 degrés vers le haut qui leur évite de s’ouvrir toutes seules en cas d’accrochage des tirettes avec la végétation. Dans le même esprit, les soufflets des poches sont orientés vers l’arrière afin, toujours, d’éviter de s’accrocher avec la végétation. Les poches sont spacieuses car profondes : on peut y caser de part et d’autre une Nalgène de 1L et malgré tout pouvoir fermer les poches ! A noter que la poche de droite possède un logement pour y caser un GSM.
Le pantalon est muni aux chevilles de sangles de serrage larges par boucle (façon sangle de sac à dos) ainsi qu’un crochet qui permet de fixer le pantalon aux chaussures pour éviter qu’il ne se vrille et de l’utiliser comme des guêtres anti terre / poussière. Bien entendu, le pourtour des chevilles est renforcé pour résister encore plus à l’abrasion. Très honnêtement, je n’utilise pas ce crochet… Ce qui me permet d’affirmer qu’à défaut de m’être utile, il ne me gène nullement car il se love dans un repli de tissu.
Ensuite, concernant la discrétion, le pantalon est assez peu bruyant (beaucoup moins qu’un nylon) mais on aurait apprécié qu’aucun bruit ne soit généré lors de la marche, un peu à la manière des « G-1000 Silent » de chez Fjall Raven… La couleur, quant à elle, entre le kaki et le vert olive, se fond assez bien dans le décor sans pour autant faire «paramilitaire».
Ah une dernière chose ! Et peut être la plus importante : le pantalon est garanti sans perturbateurs endocrinien (pas de téflon ni pvc…). Indispensable si vous souhaitez avoir un jour une descendance…
Conclusion
On dit qu’en essayant de faire tout, on fait tout mal. Ceci n’est pas vrai pour le Haglofs Rugged Mountain. Résistant, confortable, pratique, discret, respectueux de la santé… La liste de ses atouts est plutôt incroyable. Seuls quelques petits défauts viennent jeter une ombre au tableau mais ces fausses notes peuvent être compensées par un comportement adéquat (feu et ronces).
En somme, il s’agit d’un excellent pantalon polyvalent pour l’outdoor, qui vous survivra aussi bien pour la randonnée que pour les activités un peu plus rudes. Rarement un produit ne m’aura autant emballé (c’est le comble), je vous le recommande, vraiment.
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Après les chaussures, le pantalon « outdoor » est la pièce de votre équipement qui subira le plus l’usure par abrasion, les tractions sur les coutures et les risques de déchirement.
Pour répondre à ces contraintes de solidité, on est bien souvent obligé de sacrifier le confort. Le pantalon Haglöfs « Rugged Mountain » prétend réconcilier la chèvre et le chou.
C’est ce qu’on va voir…
Caracs
Existe en modèle homme et femme
Disponible en deux coloris : charbon/noir et olive/noir
Poids : 760g
Tissus : Climatic et Flexable
Garanti sans perturbateurs endocriniens
2 poches jean, 2 poches latérales zippées, 1 poche arrière zippée
2 aérations zippées
Fermetures éclair YKK
Sangle de serrage aux chevilles
Crochet d’amarrage à la chaussure
Respirant, coupe vent et renforts étanches
Prix : environ 150€
Confort
Deux types de tissus (4 en réalité) constituent ce pantalon. En vert olive, il s’agit du « Climatic » et les parties noires (sauf chevilles) répondent au nom de « Flexable ».
Au toucher, le « Climatic » procure la sensation du coton bien que ce soit du 100% polyamide : c’est doux et non abrasif. Moi qui ai tendance à souffrir d’irritations à l’entrejambe avec les pantalons en synthétique pendant les randonnées (à pied et à vélo), j’ai été agréablement surpris par cette texture.
Les zones en « Flexable », contrairement à ce qu’on pourrait croire, ne sont pas des renforts en « Cordura ». Ce sont des pièces de tissus « stretch » et imperméables. Autrement dit, le pantalon ne tire pas lorsque vous levez la jambe (pour enjamber une barrière) ou que vous vous agenouillez. D’ailleurs la ceinture est elle aussi partiellement élastique. De plus, l’intérêt de ces zones étanches se révèle lorsque vous êtes contraints de vous agenouiller ou vous assoir sur un terrain humide: le paint ball et la chasse à l’approche vous imposent des positions de tir en tailleur sans vous laisser le loisir de pouvoir choisir l’endroit où vous allez vous installer… J’ai pu apprécier le luxe de garder mes fesses au sec, malgré la rosée matinale.
Le moins que l’on puisse dire est que nous avons eu un été pluvieux. Les occasions de finir saucé par une averse n’ont donc pas manqué. Le temps de séchage de ce pantalon est un peu long pour du synthétique mais reste quand même beaucoup plus court qu’un équivalent en coton. D’ailleurs, même mouillé, le pantalon ne colle pas à la peau, un peu à la manière du « coolmax » (pour ceux qui connaissent les buff). Et surtout, surtout, il présente l’avantage d’être intégralement coupe vent. Autrement dit, l’effet de froid du à l’humidité ne sera pas décuplé par le vent. Je pense donc que ce pantalon est utilisable en automne - hiver, si besoin est avec des guêtres et des collants thermiques.
Etanche, coupe vent… des mots qui vont généralement de pair avec condensation et transpiration… Et bien pas cette fois. Le tissu « climatic » est non seulement respirant mais si vous avez besoin d’un sérieux coup de rafraîchissement, chaque jambe est dotée d’une aération zippable qui vous permettra d’évacuer la chaleur et l’humidité en excès.
Un seul point négatif, le poids : 760g, trop lourd selon certains.
Résistance
Avant toute chose, pour vous donner un ordre d’idée, un treillis Puma neuf, je le déchire, le troue et le défonce en une après midi… Donc je peux vous assurer que pendant ces 3 derniers mois ce pantalon a été mis à rude épreuve.
La résistance à l’abrasion est certainement le point fort du « Rugged Mountain ». On peut avaler des centaines de kilomètres en pédalant ou en marchant, on peut se jeter sur le sol pour faire des glissades ou encore se déplacer à genoux… Aucun signe d’usure lié aux frottements : aucun !
Par contre, concernant les accrocs, si le tissu « climatic » encaisse bien les ronces, il n’en va pas de même pour les zones en « flexable » : les épines font filer le tissu (voir photo), ce qui crée des points de faiblesse et peut à force creuser de véritables trous. On évitera soigneusement d’aller à la cueillette des mûres avec un tel pantalon.
Les coutures ont l’air particulièrement solide. Elles sont par ailleurs systématiquement doublées, voir triplées selon les endroits, comme par exemple aux abords des fermetures éclair. A ce propos, les fermetures éclair sont de marque « YKK » ce qui vous garantit un minimum de résistance. A ce niveau encore, aucun défaut à déplorer : les coutures restent en place et aucun fil ne pendouille en dehors de ses trous.
Concernant les lavages, il est précisé de ne surtout pas employer d’assouplissant. En respectant cette contrainte, au bout de 10 lavages, la couleur n’est toujours pas passée.
Un dernier point : comme ce pantalon est synthétique, il résiste probablement très mal au feu. Je dis probablement car je vous avoue ne pas avoir vérifié la résistance au feu de ce pantalon. Faites simplement attention, y compris lors du maniement du firesteel car les étincelles pourraient faire des dommages s’apparentant à des « trous de boulette » (on peut identifier les fumeurs de shit grâce à ce genre de brulures sur leurs vêtements).
Praticité
Résistant et confortable, c’est une chose, mais est ce que ce pantalon est « pratique » ?
On pensera en priorité aux poches latérales. Le fait qu’elles soient munies de « zips » et non pas de ces affreux scratchs, les rendent plutôt silencieuses. Ceci est toujours intéressant pour accéder à votre appareil photo compact en cas de rencontre animalière par exemple. On appréciera en outre leur inclinaison de 30 degrés vers le haut qui leur évite de s’ouvrir toutes seules en cas d’accrochage des tirettes avec la végétation. Dans le même esprit, les soufflets des poches sont orientés vers l’arrière afin, toujours, d’éviter de s’accrocher avec la végétation. Les poches sont spacieuses car profondes : on peut y caser de part et d’autre une Nalgène de 1L et malgré tout pouvoir fermer les poches ! A noter que la poche de droite possède un logement pour y caser un GSM.
Le pantalon est muni aux chevilles de sangles de serrage larges par boucle (façon sangle de sac à dos) ainsi qu’un crochet qui permet de fixer le pantalon aux chaussures pour éviter qu’il ne se vrille et de l’utiliser comme des guêtres anti terre / poussière. Bien entendu, le pourtour des chevilles est renforcé pour résister encore plus à l’abrasion. Très honnêtement, je n’utilise pas ce crochet… Ce qui me permet d’affirmer qu’à défaut de m’être utile, il ne me gène nullement car il se love dans un repli de tissu.
Ensuite, concernant la discrétion, le pantalon est assez peu bruyant (beaucoup moins qu’un nylon) mais on aurait apprécié qu’aucun bruit ne soit généré lors de la marche, un peu à la manière des « G-1000 Silent » de chez Fjall Raven… La couleur, quant à elle, entre le kaki et le vert olive, se fond assez bien dans le décor sans pour autant faire «paramilitaire».
Ah une dernière chose ! Et peut être la plus importante : le pantalon est garanti sans perturbateurs endocrinien (pas de téflon ni pvc…). Indispensable si vous souhaitez avoir un jour une descendance…
Conclusion
On dit qu’en essayant de faire tout, on fait tout mal. Ceci n’est pas vrai pour le Haglofs Rugged Mountain. Résistant, confortable, pratique, discret, respectueux de la santé… La liste de ses atouts est plutôt incroyable. Seuls quelques petits défauts viennent jeter une ombre au tableau mais ces fausses notes peuvent être compensées par un comportement adéquat (feu et ronces).
En somme, il s’agit d’un excellent pantalon polyvalent pour l’outdoor, qui vous survivra aussi bien pour la randonnée que pour les activités un peu plus rudes. Rarement un produit ne m’aura autant emballé (c’est le comble), je vous le recommande, vraiment.